La mythologie et la culture égyptienne sont caractérisées par une histoire remplie de mystères. Toutefois, ces derniers sont une partie importante de la civilisation. Même si l’on n’est pas forcément en mesure de décrire les événements qui se sont déroulés à l’âge des pharaons, les nombreux symboles et marques qui les entouraient au quotidien peuvent être interprétés. Ce détail de l’ancienne Égypte continue d’intéresser de nombreuses personnes. Ainsi, voici les symboles égyptiens et leur signification.
Amenta
Selon la culture de l’ancienne Égypte, ce symbole signifie la Terre des Morts. Au départ, Amenta était utilisé pour symboliser l’étendue vers lequel se couchait le soleil. Ensuite, il a représenté une partie du Nil, plus précisément la rive ouest. Et du fait que c’est cette partie qui accueillait le corps des morts, ce symbole a donc été lié au monde souterrain.
L’œil d’Horus
Également appelé Oudjat, l’œil d’Horus représente la bonne santé, le pouvoir royal, la guérison ainsi que la protection. De plus, il est considéré comme le symbole de la lune et les amulettes portant cet œil étaient considérés comme ayant des pouvoirs de guérison. Dans le domaine médical, l’œil était utilisé pour évaluer le dosage des ingrédients lors de la préparation des médicaments. Selon le mythe, un combat a eu lieu entre Seth et Horus pour prendre la place d’Osiris sur le trône. Et durant le duel, l’œil gauche d’Horus fut crevé par Seth. Pour le ramener à la vie, Seth offrit l’œil à Osiris, c’est d’ailleurs pourquoi cet œœil est aussi appelé l’œil du sacrifice. Par ailleurs, l’œil de la Providence sur les billets de dollars américains est inspiré de celui d’Horus. Certains l’appelaient aussi l’œil égyptien.
Scarabée
Le scarabée également appelé Bousier fait partie des symboles les plus connus de l’ancienne Égypte, symbolisant la résurrection, le soleil et la recréation de la vie. Les anciens Égyptiens voyant les scarabées prendre des boules de fumier qui leur servait de repas, pensaient qu’ils étaient en mesure de recréer la vie.
Pilier Djed
Aussi appelé la colonne vertébrale d’Osiris le pilier Djed est représentatif de la force et de la stabilité. En plus d’être associé à Osiris, il est également lié à Ptah. C’est donc ainsi que le pilier Djed a été le symbole de Ptah puis ensuite considéré dans la culture d’Osiris. C’est d’ailleurs de là que l’appellation « l’épine dorsale d’Osiris » est née. Pour la plupart des Égyptiens, le pilier Djed résulte d’une combinaison des quatre piliers retenant les 4 coins de la terre.
Colline primordiale
Ce symbole est l’un des plus anciens ayant servi aux anciens égyptiens et qui ont marqué la culture de l’Égypte antique. Cette représentation primordiale de la colline était présente dans les anciennes inscriptions égyptiennes. Elle est formée de quatre marches qui sont de part et d’autre d’une figure à l’image d’une pyramide. Pour la grande majorité des Égyptiens, la colline était à l’origine de la création de terres, et ce durant le déroulement chaotique de la création. Une conception qui a traversé des générations. D’ailleurs, ce symbole primordial de la colline aurait inspiré la construction des pyramides. Une représentation majeure de l’ancienne Égypte qui fait encore partie de la richesse culturelle d’aujourd’hui.
L’œil de Rê
Plusieurs mythes tournent autour de l’origine de cette représentation de l’œil de Rê. Toutefois, de nombreux experts soutiennent que c’était l’œil droit d’Horus qui au fil du temps est devenu celui de Rê. Pour plusieurs Égyptiens, ces deux concepts représentaient la même chose. Cependant, la représentation de l’œil de Rê a été considérée comme personnification de bon nombre de déesses dans la mythologie égyptienne à l’image de Mut, Bastet, Hathor, Wadjet et Sekhmet. Dans cette mythologie, Rê étant le dieu du soleil, logiquement œil représente le soleil.
Symbole KA/ Esprit KA
Concernant les hiéroglyphes, ce symbole fait partie des plus complexes utilisés. En effet, à lui seul il incarnait trois différents concepts spirituels. Dans un premier temps, il est le double spirituel de chaque être humain. De plus, c’est la source des pouvoirs des hommes et c’est la marque qui symbolise le fait de recevoir la vie d’autrui et d’autres dieux. De façon littérale l’expression « ka » veut dire « âme » ou « esprit ». On pensait que le ka était l’âme insufflée par certaines déesses aux nouveau-nés.
D’autre part, le ka est aussi identifié comme étant le double spirituel de tout être humain dès la naissance. Il vit autant qu’il peut du moment où il trouve un corps où s’abriter. En effet, même la mort ne le fait pas disparaitre. C’est d’ailleurs pourquoi les Égyptiens avaient pour pratique la momification des morts. Pour eux, les hommes perdraient leur chance d’accéder à la vie éternelle si le corps atteignait la décomposition, puisqu’ainsi le ka disparaîtrait aussi.
Ba
Le symbole Ba est la représentation d’un oiseau qui entre ou sort de la tombe d’un homme momifié. Il se présente sous forme d’un oiseau avec une tête humaine. L’expression « Ba » est assimilable à l’esprit ou à l’âme, bien qu’il serait plus juste de dire « manifestation spirituelle ». Dans la croyance égyptienne, Ba est considéré comme étant une partie de l’âme. De façon plus précise, on prenait ce symbole pour le caractère unique de toute chose. Cette conception est d’ailleurs plus proche de la notion de personnalité, à défaut d’expressions plus justes.
Suivant les dires de cette croyance, le Ba est même dans les objets inanimés. Comme les Textes du cercueil le révèlent, le Ba est apparu suite à la mort et a ensuite rejoint le ka. Ce dernier représentant dans l’au-delà l’essence de la vie. Selon un égyptologue connu nommé Louis Zabkar, le Ba qui réapparaît suite à la mort était l’individus même. Cette résurrection représente la personne même, son existence physique, et ne doit pas être assimilée à un être immatériel.
La plume de Maât
Dans les hiéroglyphes, ce symbole fait partie des plus utilisés. La culture égyptienne désignait la déesse Maât comme la justice et cette plume peut être perçue comme voulant assurer la justice. Les anciens Égyptiens pensaient que leur cœur serait pesé face à cette plume au moment où leur âme entra dans le Monde des Morts. Si le coeur d’une personne s’avère être léger ou à poids égal, ce dernier pouvait se vanter d’accéder à Aaru. Dans le cas contraire, la déesse Ammit se chargerait de dévorer son cœur et l’intéressé serait coincé pour toujours aux enfers.
Ouas
Dans la culture égyptienne, le signe Ouas était considéré comme représentant le pouvoir. Pour ces Égyptiens, c’était cette représentation qui symbolisait la domination des dieux, il s’agit d’une force divine et non terrestre. De plus, ce symbole représenterait la prospérité d’un dominateur dans sa continuité.
Deshret
Ce symbole est représentatif des basses Égypte, il s’agit des terres de wadjet la déesse. De plus, cette représentation aussi appelée la Couronne Rouge d’Égypte sert de symbole de Kemet. C’est-à-dire, le symbole pour les terres fertiles de l’espace accaparé par Seth.
Hedjet
Ce symbole a une grande importance, car il faisait partie des couronnes de l’Égypte, c’est-à-dire le royaume de haute Égypte. Une combinaison a été faite entre cette couronne et celle de Basse-Égypte, le Deshret, pour constituer le Pschent. Cette double couronne a été le signe de l’unification de l’Égypte.
Pschent
Cette représentation est constituée de la couronne blanche et celle rouge, comme dit plus haut. C’était la représentation qui symbolisait l’unité de l’Égypte et le fait qu’un contrôle total a été mis en place par le pharaon.
Anneau de Shen
Pour les anciens Égyptiens, Shen est la marque du cartouche représentant la divinité. Le plus souvent, c’était en Mésopotamie que ce symbole était beaucoup plus utilisé. Au départ, le symbole était vu tel un cercle, mais de temps à autre, il servait de cartouche. Cette utilisation avait pour principal objectif de symboliser la protection divine. En effet, cela signifiait que celui dont le nom était inscrit dans le symbole était sous une protection divine. Le plus souvent cette personne, c’est le roi ou tout encore une royauté.
Ankh, le symbole de vie égyptien
Symbole le plus utilisé parmi les nombreux qui caractérisent l’ancienne Égypte, Ankh représente la vie et l’immortalité. Aussi, ce symbole a servi pour représenter l’union de l’homme et de la femme et plus précisément celui d’Isis et d’Osiris. Dans l’Égypte ancienne, on disait que cette union apportait la fertilité dans le fleuve Nil, c’est d’ailleurs pourquoi l’ankh est aussi dénommée la Clef du Nil. Par ailleurs, il est désigné comme le clé de l’éternité et celle du monde des morts, tout en étant considéré comme le symbole du pouvoir de purification. Pensant qu’elles apportaient une protection divine, les Égyptiens dessinaient les chevilles sur les murs.
Tiet, le noeud d’Isis
Ce symbole égyptien dont l’apparence se rapproche plus de celui de l’ankh est considéré comme le noeud et le sang d’Isis. Plus loin, sa signification a elle aussi été assimilée à celle du symbole de l’ankh. Pour plusieurs anciens Égyptiens, le Tiet symbolise la vie. Ce symbole est aussi connu pour être relié à Isis et les Égyptiens l’utilisaient avec le Djed d’Osiris sans oublier le pilier ankh. En ce qui concerne le nom du sang d’Isis, il n’y a pas eu de véritables suggestions valables. Toutefois, ce sang est supposé offert à Tiet, car il symbolisait le sang menstruel d’Isis qui renfermait des pouvoirs magiques.
Uraeus
Uraeus de façon littérale est une expression qui vient du mot « laret » dont la signification est « le ressuscité ». Cette marque représentée par un cobra montant symbolisait le rapport entre les rois, les dieux et les pharaons. Et on reconnaissait les pharaons grâce au symbole d’Uræus qu’ils devraient porter. De plus, ce même symbole a représenté la puissance ainsi que l’autorité totale des pharaons et des dieux. Les anciens Égyptiens pensaient que le symbole d’Uræus conférerait une puissance magique à son porteur. Aussi, ils croyaient que ce même symbole offrait une protection magique à toute personne qui l’avait sur lui.
Hekha et Nekhakha
Dans l’ancienne Égypte, la marque de l’escroc du berger signifiait la domination du gouvernement sur son peuple. L’expression « hekha » veut dire « gouverner ». De plus, nekhakha était perçu tel la marque du pouvoir royal. Il a été suggéré par Toby Wilkinson, un égyptologue de renom que la marque nekhakha (symbole de fléau) signifiait la puissance coercitive du roi et sa main mise sur ses sujets.
Seba
Dans la culture de l’ancienne Égypte, la marque seba symbolisait les étoiles. En plus cette dernière était la représentation des constellations ou encore elle symbolisait les dieux des étoiles. Les étoiles dans le mythologie égyptienne se dénommaient disciples d’Osiris. Ce nom leur a été donné, car elles étaient assimilées aux âmes des morts dans Douât. Le signe Seba inscrit dans un cercle symbolise Douât.
Ouroboros
La mythologie égyptienne connaissait ce symbole comme l’une des représentations du soleil. En effet, il symbolisait le disque solaire en plus d’incarner la recréation de la vie, la perpétuité et la renaissance. Le symbole du serpent qui attrape sa queue dans sa propre bouche est lié à Atoum. Ce dieu est le premier qui vient des eaux chaotiques de Nun. Il se présente tel un serpent pouvant se renouveler tous les matins. Le symbole l’ouroboros a dans un premier temps été transmis aux Phéniciens et ces derniers l’ont ensuite inséré dans la culture grecque. C’est d’ailleurs les grecs qui ont trouvé le nom ouroboros. Également, ce symbole étant connu comme celui de l’infini est utilisé partout dans le monde. Il apparaît aussi dans la mythologie nordique dans laquelle son nom est Jörmungandr.
Le Menât
Le Menât est la représentation d’un collier symbolisant la fécondité tout en étant relié à sa déesse Hathor. Il s’agit d’un grand collier de perles qui le plus souvent est porté autour du poignet qu’au cou. De plus, ce symbole est aussi lié au fils d’Hathor Ihy. Hathor était aussi appelé le Grand Menât. Ce symbole représente la naissance, la puissance, la renaissance, la vie et la joie. Dans cette période de l’Égypte ancienne, les personnes portaient des amulettes menât et espéraient avoir une bonne fortune et bénéficier de la prospérité. De plus, pour eux, le port de ce symbole apporterait la fertilité.